Période de confinement oblige, toute la communauté éducative tente, contrainte et forcée, sa transition numérique, en ligne, à distance. Sauf que ni les enseignants, ni les élèves, ni leurs familles ne sont préparés à cela. Alors chacun, armé de sa plus grande bonne volonté, se jette en urgence sur les outils qu’il a à sa disposition et en adopte d’autres quand il le peut. Les élèves quant à eux s’adaptent volontiers, dans une disparité évidente d’équipements individuels et de connaissances technologiques. Pas le temps de réfléchir, pas le temps de prendre du recul, de se former, d’intégrer de façon maîtrisée les outils numériques. C’est normal. Attention alors à ne pas s’attendre à ce que le système éducatif français (tous domaines confondus) puisse se transposer en numérique à distance en un week-end ! Chacun fait ce qu’il peut. Beaucoup se retrouvent à travailler bien plus qu’à l’habitude d’ailleurs pour y arriver. Tout ne sera pas parfait, mais bravo à tous les enseignants pour leur conscience professionnelle.
Pour le conservatoire municipal de musique et danse de Saint-Palais-sur-Mer comptant une dizaine de professeurs et 300 élèves, j’ai mis en place une plateforme de cours en ligne basée sur le logiciel libre Chamilo, sur un serveur mutualisé. L’avantage c’est que tous les cours proposés sont centralisés en un seul et unique endroit, devenant un repère simple et rassurant pour les familles. L’inconvénient est qu’il faut prendre en main cet outil rapidement, ce que les collègues ont plutôt bien fait moyennant un peu d’assistance par téléphone. Après 48h00 d’utilisation, professeurs et élèves semblent opérationnels et satisfaits de cette plateforme. On a ainsi un outil décentralisé qui ne surcharge pas des services mutualités au bord de l’asphyxie ; et conforme à la réglementation générale sur la protection des données. L’expérimentation continue…
Si certains souhaitent se lancer dans l’installation de ce type d’outil, je suis à leur disposition pour partager cette expérience.