WhatsApp : que se passe-t-il si je reste ?

WhatsApp modifie ses conditions d’utilisation, non négociables, à compter initialement du 8 février puis face au tollé provoqué par cette annonce à partir du 15 mai 2021[↗]. C’est donc l’occasion de quitter cette messagerie, chose que j’aurais dû faire depuis longtemps ! Pourquoi ? Une simple recherche et l’on trouve instantanément une multitude de raisons.

Alors, ici, je vais plutôt lister cinq faits que me posent problème si je reste sur WhatsApp :

1. J’ai quitté Facebook et je continue d’utiliser WhatsApp : Ça n’a pas de sens, je suis en contradiction avec moi-même. WhatsApp appartient à Facebook, tout comme Instagram. Leur politique d’exploitation à outrance de nos données personnelles est peu ou prou la même. Pourquoi donc refuser d’utiliser Facebook si c’est pour utiliser WhatsApp ?

2. Je confie ma vie privée à des menteurs[↗] [↗] (et pas qu’une fois) en qui je ne peux avoir aucune confiance. D’ailleurs, les fondateurs de WhatsApp ont claqué la porte depuis longtemps[↗].

3. WhatsApp utilise un modèle basé sur l’exploitation de mes données personnelles. C’est gratuit, mais pas pour tout le monde. Nombre d’entreprises paient pour tout savoir de moi, ce sont elles les clients. Moi, je suis le produit qui leur est vendu[↗].

4. J’accepte que WhatsApp, et donc par ricochet Facebook, fasse une copie de mon carnet d’adresses. Je livre donc les données personnelles de mes contacts à ces entreprises[↗] (les fameux « services tiers » dont on ne sais jamais qui ils sont exactement).

5. Dans le futur, WhatsApp est amené à fusionner avec Messenger et Instagram. C’est dire dans quelle direction va évoluer l’exploitation de nos données. Comme on dirait à Fort Boyard : « Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort !« [↗}.

J’en conclus donc que continuer d’utiliser WhatsApp est une abberation. Ok. Donc je le quitte.

Et vous, cela vous convient-il ? Si oui, cela m’intéresse de savoir pourquoi, commentez ci-dessous !

Bien sur, l’intérêt d’utiliser une messagerie instantanée c’est de pouvoir échanger avec les autres. L’idéal étant donc que « les autres » soient les plus nombreux possibles. C’est pourquoi en tant que militant j’apporte ma modeste contribution à la protection de la vie privée et des libertés de chacun en promouvant une messagerie qui respecte les valeurs du logiciel libre : la liberté, l’égalité et la fraternité (devise de Richard Stallman)[↗].

Et cette messagerie, selon moi, c’est Signal.

signal logo

Voici pourquoi :

1. Signal est un logiciel entièrement libre (le code est ici). Par exemple, Telegram n’est que partiellement libre, c’est à dire que l’on ne connaît pas le fonctionnement exact de son serveur. Signal, lui, est transparent : son code est accessible et audité de nombreuses fois (client et serveur).

2. Signal est supporté par une fondation à but non lucratif[↗} : signalfoundation.org

3. Signal est recommandé entre autres par Edward Snowden ou la Commission Européenne pour ses employés[↗}.

4. Signal offre le meilleur niveau de sécurité et le fonctionnement le plus sain possible au regard des données personnelles utilisées[↗}.

5. Signal est disponible sur appareils mobiles et ordinateurs, toutes plateformes[↗].

6. Signal chiffre les communications par défaut, même les discussions de groupe[↗].

7. Signal peut devenir l’application par défaut qui gère aussi les sms sur smartphone. Pour les personnes peu à l’aise avec plusieurs applications, cette fonctionnalité s’avère pratique.

Chacun est bien entendu libre de choisir la messagerie qu’il souhaite utiliser. Mais c’est un peu comme les vaccins : se vacciner soi c’est protéger aussi les autres. Utiliser WhatsApp, c’est comme fumer dans la voiture toutes fenêtres fermées avec les enfants à l’arrière…

Alors, à bientôt sur Signal ?

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